Lorsque je suis arrivée au centre, ils m’ont placé dans une chambre à part, seule, car j’étais encore trop faible pour me mêler aux autres. J’y suis restée quelques jours, après ça, j’ai pu rencontrer tous les autres enfants, blessés, handicapés, ils avaient tous quelque chose, oui, forcement, c’est pour ça qu’ils sont au centre, mais du coup, moi qui, d’habitude, me sens mal à l’aise quand je suis dans ce genre de situations, au milieu de personnes que je ne connais pas, je me sentais beaucoup moins différente. Tous les enfants que j’ai rencontrés là-bas, étaient vraiment gentils, et, étrangement, toutes les scoliosées du centre venaient du même endroit, c’est-à-dire de la Martinique, j’ai donc pu facilement me mêler à elles, et me faire des amies. En vérité, je n’ai gardé aucun mauvais souvenir de ces gens. Mise à part la rééducation, nous allions à l’école et faisions des activités. L’école était plutôt petite, puisque nous n’étions pas si nombreux, nous, les gosses. Pour ma part, j’étais seule dans ma classe, mais les profs étaient sympas (mise à part la prof d’anglais, que je détestais). Les animateurs nous passait parfois des films, où on faisait des activités en groupe, il y avait aussi la salle de jeux : Playstation, Xbox, avec une bonne cinquantaine de jeux en tous genres (c’était le pied). En tout, j’ai passée trois semaines là-bas, au moment de partir, j’avais quand même un petit pincement au cœur, mais l’envie de revoir ma famille et mes amies l’a emporté. Mon départ était initialement prévu un Vendredi, Je me suis donc empressée de prévenir mes amies - et surtout ma meilleure amie, qui était aussi ma voisine à ce moment-là – que je serais de retour ce jour-là, mais les circonstances ont fait que j’ai due partir le jeudi d’avant. Lorsque je suis enfin arrivée chez moi, la première chose que j’ai faite quand je suis descendue de la voiture a été de me rendre chez ma voisine, forcement, elle ne s’attendait pas du tout à me voir à ce moment-là, et moi, j’étais tellement contente de la revoir après un mois, que je l’ai serrée dans mes bras, moi qui ne suis pas très « câlin » d’ordinaire, et je lui ai tout raconté le soir même, malgré la fatigue du voyage…

je vous met quand même un dessin, parce que bon, c'est nul les article avec que du texte, hein...

(il n'est pas finit. Ah et pour ceux qui ne l'aurait pas encore vu, je me suis coupée les cheveux...)

Graou.

Cet article est long, et il raconte ma vie, vous voila prévenus...

Je viens de me rendre compte que, ni dans ce blog, ni dans l’ancien, je n’avait évoqué mon opération, malgré le fait que je considère ceci comme une partie importante de ma vie, car j’y ai eu des mauvais souvenirs, certes, mais aussi des bons, des souvenirs à jamais gravés dans ma mémoire…

(le dessin est moche, vite fait et complètement brouillon, mais tant pis...)

 Tout a commencé début 2009, on m’avait diagnostiqué une scoliose plutôt avancée, et puis tout s’est enchaîné très vite, j’ai porté un corset pendant un mois, mais aucune amélioration, les médecins ont donc optés pour l’opération. Le 31 octobre je me suis donc retrouvée à Paris, loin de ma famille, loin de mes amis, loin de tout le monde, seul ma grand-mère était là pour me soutenir. Le 2 novembre qui suivit, j’étais sur la table d’opération, j’avais peur, mon cœur battait la chamade, et, d’un seul coup, sans que je puisse m’en rendre compte, je me suis endormie. L’opération a durée environ six heures, lorsque je me suis réveillée, je ne sentais plus mon dos, mais je n’avais pas mal non plus ; à vrai dire, la morphine est plutôt efficace…
La semaine qui suivit a été la pire, après l’opération, j’avais beaucoup de mal à marcher ou m’asseoir, je préférais rester couchée, mais évidemment, ce n’était pas la meilleure solution.
Et donc, une semaine après l’opération, ils m’ont envoyée dans un centre de rééducation, et c’est à partir de là, que commence mes bons souvenirs…